Monday, 29 June 2015

UN DIEU QUI SE LAISSE TOUCHER

Marc 5 :21-43
Jésus revient du pays de l’Est du lac de Tibériade, en plein territoire païen. Et voilà, en débarquant à Capharnaüm, il se retrouve en face d’une foule troublée par la maladie d’une fille. Jaïre, la plus grande personnalité religieuse de la ville, est au point de perdre sa petite fille, âgée de douze ans seulement !

En toute humilité, Jaïre tombe aux pieds de Jésus et le supplie d’aller rendre la vie à sa petite fille. Sur le chemin, la marche est interrompue par une femme qui touche les vêtements de Jésus. Qui est elle ? On ne sait pas. Seulement on sait que c’est une femme qui souffre depuis douze ans et veut tenter sa dernière chance.

Elle cherche secours ; elle veut la restauration ; elle veut regagner sa vie. Et elle espère que Jésus peut le faire. Elle a toutes les raisons possibles de faire ce geste parce qu'elle subi tous les jours les pertes provoquées par sa maladie: perte de contrôle, perte d'identité, perte de certitude, perte de place dans la société, perte de ressources et perte d'espoir. 

La nature de sa maladie, la durée des années de souffrance, les dépenses engagées et l’insuccès du traitement de nombreux médecins en disent long sur la gravité de son état. Jésus étant son dernier recours, elle l’oblige ainsi à opérer une guérison hors programme. Et comment s’y prend-elle ? Elle se dit : Si je parviens a toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. Pas de parole, pas de geste éclatant. Elle est persuadée que le seul contact avec le manteau de Jésus, pourra la guérir.

En voyant ce qu’elle se dit et son mouvement, cette femme croit en la puissance de Jésus. Dans son cœur, elle sait que Jésus peut la guérir. Ou, du moins, elle est assez désespérée tellement qu’elle veut essayer. Elle va faire un mouvement audacieux qui affiche sa foi. « Si je parviens à toucher seulement ses vêtements ». Tandis que d'autres se heurtent sur Jésus dans la foule, elle tend la main et touche le vêtement dans l'anonymat en raison de sa foi.

De son côté, Jésus s’aperçoit qu'une force est sortie de lui. Mais qui en est la bénéficiaire ? Car pour Jésus, une telle force ne doit pas être gaspillée. La personne qui en  bénéficie se doit de confesser sa foi en Celui qui guérit. Alors, toute tremblante et terrorisée par son geste, cette femme prend son courage en main et se dénonce. La réaction de Jésus, loin d’être condamnation, réhabilite cette femme dans toute son humanité.

Elle a été depuis longtemps la fille de la souffrance et la mort ; maintenant, elle est fille de la vie. Immédiatement, son corps reprend le contrôle, elle bénéficie d'une nouvelle identité, elle a maintenant un certain avenir, elle retrouve sa place dans la société, elle est restaurée à la plénitude, et elle redécouvre espoir.

Il est important de noter que cette femme n’a pas rencontré Jésus dans une maison de culte, dans une église. Elle l’a rencontré dans la rue. Elle n'avait aucune audience privée avec le Seigneur, elle n’avait pas de rendez-vous. Elle a touché Jésus dans une foule, dans l’anonymat. Et Jésus s'est arrêté. C'est cela le miracle. Le contact d'une femme anonyme dans une foule a stoppé le Seigneur de gloire. Elle a touché son vêtement. Le miracle ici, c'est que le contact humain a le pouvoir d'arrêter Dieu. Notre touché a le pouvoir d'attirer l'attention de Dieu. Nous avons besoin de le toucher, pour l'arrêter, pour qu’il voie nos problèmes. Mais comment le toucher ?

Tout d'abord, donner lui la chance ; donner au Christ la chance de connaître nos problèmes. Présentons nos doléances au Christ dans la prière, soit publiquement comme Jaïre, ou dans l’anonymat comme cette femme. Deuxièmement, ayons foi en Dieu. N'oubliez pas qu'il a guéri la pauvre femme qui n'a touché que son vêtement. Si nous avons la foi, il va nous aider.




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