Luc
18, 1-8
Jésus, après avoir enseigné le « Notre père » aux disciples au
chapitre 11 de l’évangile de Luc, revient sur le thème de la prière en
présentant l’histoire de la veuve et le juge. Dans cette histoire, la leçon est
explicite : Le juge finalement arrive à rendre justice à la veuve à cause
de sa persévérance et de son insistance.
La leçon est donc claire : persévérez dans la
prière. La question qui m’est venu à tête était de savoir pourquoi est-ce que
Jésus nous invite à persévérer dans la prière ? Pourquoi est-ce qu’il nous
demande de dérager Dieu à chaque instant ? Un Dieu qui connait tous, même
le nombre de nos cheveux ; un Dieu qui connait nos besoins, même avant de
les présenter ; un Dieu qui connait nos intentions et nos pensées ;
un Dieu qui nous aime et n’a pas besoin d’être rappelé parce qu’il connait tout.
Pour quoi le dérager ? Pourquoi est-ce que le Seigneur nous invite à prier
sans cesse ?
Je pense que ce que le Seigneur nous invite à comprendre
à travers cette histoire est que la prière est un acte de foi en Dieu, un acte
de confiance, un signe de dépendance total à Dieu. Prier c’est reconnaitre que
nous ne pouvons rien sans Dieu. Comme la pauvre veuve qui reconnait que seul le
juge peut lui rendre justice, nous sommes appelé à reconnaitre que seul Dieu
peut subvenir à nos besoins. Dans ce sens, persévérer dans la prière n’est pas
un rappel continuel, mais plutôt une reconnaissance du lien de dépendance qui
exister entre Dieu est nous. En d’autres termes, persévérer dans la prière c’est
rendre grâce à Dieu ; c’est une action de grâce.
Dans notre société
actuelle, les tentations de délaisser la prière sont multiples. Nous vivons
dans des contextes ou nous avons tous ce que nous voulons à très peu de temps. Si
tu es affamé, tu prends juste un dîner déjà préparé que tu mets dans la
microonde et à quelques minutes tu as ton repas. Si le réfrigérateur tome a
pane, tu le remplace demain. Nous avons des numéros pour des appels urgents en
cas de maladie, même des boutons d’appels automatiques. L’internet nous
facilite pas mal des choses en termes d’achat, d’information, et beaucoup d’autres.
Dans un contexte pareil, la tentation est de considérer la pierre aussi
automatique et rapide comme ce que nous avons.
Comme dans notre société nous pouvons tous avoir a peu de
temps, nous pensons que même ce que nous voulons de Dieu nous devons l’avoir
automatiquement. Nous voulons des réponses immédiates à nos prières. Et si cela
n’arrive pas, à quoi bon prier. Persévérer dans la prière devient impossible.
Parfois, la prière peut devenir monotone, sans gout. Je pense que cette parabole
nous invite à la patience, à la persévérance, à accepter un peu de souffrance
dans notre vie de foi.
Le message de cet évangile est que la victoire est un résultat
de persévérance et le facile n’a pas de valeur. Si
la veuve de cet évangile sait venir importuner ce juge au point de le faire
fléchir et d’obtenir satisfaction, notre prière d’intercession trouvera dans le
cœur de Dieu un accueil juste et favorable.
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