Nous sommes à quelques jours de
Noël. Nos villes et nos maisons ont pris un air de fête. Toutes ces lumières
qui illuminent les rues et les maisons, c’est quelque chose de merveilleux.
Partout, c’est la joie ; partout, on se prépare à faire la fête.
Les textes bibliques de ce
dimanche sont précisément un appel à la joie. Ce quatrième dimanche de l’Avent
nous introduit déjà dans les festivités de Noël. Dieu vient à nous pour nous révéler
tout son amour. Il a tellement aimé le monde qu’il lui a envoyé son Fils
unique. La première lecture du livre de
Michée (5, 1-4a) nous parle d’un roi Messie à venir. Il va naître de la tribu
de Juda, du clan d’Ehpratha. Le texte de la deuxième lecture (Hébreux (10,
5-10) nous révèle que ce roi Messie est celui qui vient faire la volonté du
père. L’évangile en ce dimanche (Luc 1, 39-45) nous raconte l’histoire de la
visitation ; Marie va visiter Elizabeth pour lui raconter son émerveillement.
Ce dimanche nous plonge déjà dans l’ambiance de l’incarnation,
dans l’ambiance de Noël. Nous le sentons aussi dans la prière d’ouverture :
« répands ta grâce Seigneur en nos cœurs : par le message de l’Ange, tu
nous as fait connaître l’Incarnation de ton fils bien aimé… » Partant de
l’évangile, l’histoire de la visitation nous présente deux femmes qui se
saluent : l’une est vieillissante, l’autre encore toute jeune ; et les
deux résument toute l’histoire sainte : derrière Élisabeth, toute vieille,
se profilent de longs siècles de préparation, et devant Marie, rayonnante, sans
tache ni ride, se projette la réalisation du plan merveilleux de Dieu pour le
salut de l’humanité. Elles ont en commun leur espérance et leur maternité, mais
surtout le fait que leur maternité les engage dans le plan de Dieu.
A la rencontre, c’est Marie qui salue la première. Mais
dès que le son de sa voix parvient à Élisabeth, celle-ci sent son enfant
tressaillir dans son sein. Élisabeth, dans un grand cri, annonce ce que
l’Esprit vient de lui révéler, et son cri est une double bénédiction :
« Bénie es-tu entre les femmes. Béni le fruit de ton sein ! » Cette
bénédiction s’adresse à Marie non pas seulement parce que elle est la mère de
Dieu, mais aussi et surtout parce que elle a cru à la parole de l’ange : « Heureuse celle qui a cru ».
Voilà peut-être pour nous aussi le secret à retenir ;
un principe qui s’applique à chacun et à chacune de nous : croire à ce que
j’ai entendu, croire absolument à la parole de Dieu, croire même lorsque tout
s’effondre, croire parce que la vraie vie ne cesse jamais de se donner,
toujours neuve en Dieu. Nous aussi, nous sommes appelés à croire à la parole de
Dieu, au-delà de ce qui arrive dans notre vie, croire à cette parole pour
qu’elle porte en nous les fruits de la vie véritable.
Que notre cœur se laisse toucher par ce mystère de Noël
qui approche.
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