Mathieu
21, 31-32
L’évangile de ce jour aborde la question du changement.
Matthieu nous propose une parabole qui commence comme suit : Un homme avait
deux fils… Il s’agit comme souvent dans l’évangile d’un père et de ses enfants
— portrait de Dieu et de l’humanité. Deux frères, ils ont grandi ensemble. Ils
se ressemblent probablement — sans-doute indispensables l’un à l’autre. Mais
ils se distinguent par l’exercice personnel de leur liberté, et on ne peut
imaginer plus grande différence. Va travailler aujourd’hui à ma vigne… Le
premier enfant lui dit non, mais plus tard il regrette son geste et se rend à
la vigne. Le deuxième lui dit immédiatement oui, mais finalement ne se rendra
pas à la vigne.
Leur seul point commun, c’est que tous deux change d’avis,
mais vers différentes directions. Le premier change du négatif au positif, le
second lui change du positif au négatif. Un seul accompli la volonté du père :
celui qui change d’avis vers le positif ! Ce qui est particulier et important,
c’est la façon dont Jésus utilise cette parabole pour éclairer une situation de
son temps. Et il le dit clairement : Les publicains et les prostituées
vous précèdent dans le royaume… Les prêtres et les anciens auxquels Jésus
s’adresse, prétendent cultiver la vigne de Dieu mais ils ne font rien. Les
publicains et les prostituées ont d’abord dit non, puis changeant d’avis, ils
s’y emploient. Ils sont devenus — le jour même — ouvriers de la vigne de Dieu,
ses proches collaborateurs. Ils ont cru et ont constitués témoins et apôtres.
C’est pourquoi ils sont premiers !
Dire oui à la Parole du père entraîne le retournement, un
changement d’avis. Voilà la conversion ! Et voilà le message même de l’avent
pour nous aujourd’hui. Il y a toujours une vocation tardive qui nous attend.
C’est ce que symbolise l’enfant de la parabole qui a d’abord dit non, puis se
repend et dit maintenant oui à ce à quoi il est appelé. Dans le fond, c’est un
immense message d’espoir : il n’est jamais trop tard pour changer et devenir ouvriers
de la vigne de Dieu.
Mais en même temps, il faut ajouter : n’attendons pas
longtemps, c’est aujourd’hui que ça se passe.
C’est comme un dernier appel. Pourtant, pour y répondre,
il suffit seulement d’une simple décision. Qu’attendons-nous ?
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