Mc 1, 29-39
Dans ce
passage de l’évangile on trouve le miracle de la guérison de la belle-mère de
Simon Pierre. Il est intéressant de noter comment Jésus choisit de la guérir. Jésus
se fait proche. Il s’approche de la malade, la prend par la main et l’aide à se
relever. En toute simplicité, Jésus la rend à la dignité de l’humanité qui est
de servir Dieu et de servir son prochain.
Je crois
que ce passage nous ramène à réfléchir sur le sens de notre mission comme chrétiens
et chrétienne. La mission d’évangéliser. Évangéliser, c’est faire renaître
l’espérance chez ceux et celles qui souffrent. C’est ce que Jésus a fait dans
sa vie et son action ne se limite pas dans un espace. Jésus circule dans le
vrai monde ; un monde avec ses souffrances, ses solitudes, ses injustices,
ses violences. C’est le terrain qu’il choisit pour proclamer la Bonne Nouvelle
de l’amour de Dieu et l’espérance d’un monde meilleur. Pour Jésus, il n’y a pas
d’évangélisation ; il n’y a pas de vie chrétienne sans promotion humaine. Ça va
de paire. C’est un peut inquiétant, c’est un peut drôle, c’est un peut
paradoxale d’avoir un grand pourcentage des Chrétiens dans le monde et un grand
nombre des cas d’injustice, de violence dans ce même monde.
Aujourd’hui Saint Marc nous présente la journée typique de Jésus comme un
exemple à suivre. Nous n’avons pas le pouvoir de guérir comme Jésus, mais nous
pouvons tous avoir de la compassion, être présents auprès de ceux et celles qui
souffrent, écouter ceux et celles qui vivent dans la solitude, accueillir,
tendre la main. Dans un monde blessé par tant de violences, de misères, de
souffrances, il devient urgent d’allumer une petite chandelle au cœur de la
nuit.
Un jour, un
médecin psychiatre donnait une conférence sur la santé mentale et il lui est arrivé
de poser une question : « Que conseilleriez-vous de faire si avez une personne
qui vient vous dire : moi je suis nerveuse, confuse, déçue et sans espoir
dans la vie ? Que conseilleriez-vous de faire ?» La plupart des gens
attendaient au médecin de dire : « consultes un psychiatre pour t’aider. » À
leur grande surprise, il a répondu : « Quittes ta maison, vas dans la rue,
cherches quelqu'un qui est dans le besoin et fais quelque chose pour l’aider.
Parce que tu te sens comblé, tu te réalises comme être humain, tu sens la joie
en toi quand tu faits quelque chose pour changer une vie. »
Jésus s’approche
de la malade, la prend par la main et l’aide à se relever. Nous sommes donc invités aujourd’hui, à faire renaître
l’espoir, à rallumer la lampe qui vacille, à redonner le goût de vivre et la
force de continuer le chemin. Il suffit parfois d’un simple regard, d’un simple
geste d’amitié, d’un simple sourire.
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