Jean 2, 1-11
L'image du mariage occupe une place centrale dans la
liturgie d’aujourd'hui pour nous annoncer que nous sommes invités à un repas de
noces. Ce sont les noces de Dieu qui fait alliance avec l'humanité. Dans la première
lecture le prophète Isaïe utilise l’image
du mariage pour décrire la relation entre Dieu et son peuple. « One
ne t’appellera plus ‘La délaissée’, on te nommera ‘Ma préférée’. Dans la
deuxième lecture, saint Paul nous rappelle précisément que nous ne sommes pas
abandonnés. Il aborde cette même idée du mariage divin en termes d’unité dans
la diversité. Même s’il existe différents types de dons, différentes formes de
service, c’est le même esprit de Dieu qui produit tous dans le monde.
L'Évangile, quant à lui nous montre le Seigneur présent
et agissant dans notre vie comme le vrai époux. Il est là pour combler tous nos
manquements. Parlant du mariage à Cana dont il est question dans cet évangile,
c’est une scène qui est dans toutes nos mémoires car nous la connaissons bien. Le
Christ a changé l’eau à vin. (Thème d’intercession de la part de la Vierge
Marie, ou de la bonté de Dieu qui vient pour combler nos manquements). Mais
aujourd’hui j’aimerais aborder cette scène sous un autre angle. C’est vrai on
voit le rôle de Marie qui intercède pour nous, on voit Jésus qui vient à notre
aide pour comble nos vides, mais il y a aussi le rôle des serviteurs. Nous
allons nous tenir du côté de ces serviteurs, qui n’ont rien dit, mais ont tout
vu ; qui n’ont fait que des actions toutes ordinaires, mais ont collaboré,
sans le savoir, à la réalisation d’un grand miracle.
C’est Marie qui prend l’initiative ; après avoir
constaté qu’il n y a plus de vin, elle est la première à parler, d’abord à son
fils : « Ils n’ont plus de vin », puis aux serviteurs :
« Faites tout ce qu’il vous dira. » Et que leur a dit Jésus ? « Remplissez
d’eau ces cuves ! » A quoi bon toute cette eau puisque les convives
sont maintenant à tablés ? Souvenez-vous vous que les juifs mettaient
l’eau à l’entrée pour que ceux qui viennent à la fête se purifient avant
d’entrer. Peut-être ces serviteurs se demandaient mais pourquoi cette
eau ? Personne ne vient pour ce purifier tout le monde est à l’intérieur,
la fête a commencé. Pourquoi cette eau ?
Et Jésus de leur dire encore : « Puisez maintenant
et portez-en au maître du festin. » C’est du nouveau ; ça ne se fait
pas. On assiste alors à quelque chose d’étrange : Entre les cuves et le
verre du maître du festin, l’eau s’est changée en vin. Ceux qui en parlent ne
savent rien, et ceux qui savent tout se taisent. Les serviteurs savaient bien
qu’ils avaient puisé de l’eau. On entend le maître du festin féliciter le
marié, qui n’y comprend rien ; mais pas un mot de Marie, il y a aussi
silence total de la part des serviteurs. Voilà le miracle d’aujourd’hui ;
très simple, rien d’extraordinaire, sont des actes simples, normaux.
Si simple et si dépouillé, notre récit se montre plein
d’enseignements pour nous. Une question se pose : Pourquoi Jésus a-t-il
demandé aux serviteurs de remplir les cuves ? Était-il nécessaire pour Jésus de
passer par ce pauvres serviteurs pour accomplir ce miracle ? Avait-il vraiment
besoin de cette eau ? Vous serez d’accord avec moi que Jésus avait le
pouvoir de faire autrement. Pourquoi a-t-il inclue ces serviteurs ? Je
pense que c’est là que se trouve le message pour nous ce matin. La méthode de
Jésus est d'impliquer les hommes et les femmes dans sa mission. Le message est
que, pour transformer notre pauvreté, pour changer notre manquement à une
surabondance, Jésus a besoin de notre contribution. Notre Dieu ne part jamais de
rien. Il nous a fait digne de participer à son travail de création, et il veut
notre petite contribution. Voilà pourquoi Jésus a voulu utiliser les serviteurs
pour nous montrer que nous avons une part à apporter ; nous avons un rôle
à jouer.
A travers ce passage le Christ dit à chacun et chacune de
nous que ce que tu as suffi pour que Dieu opère son miracle. Il n'y a personne
qui puisse dire : « je n’ai rien. » Ce que tu as suffi, et Dieu
le veut pour accomplir son miracle. Jésus a inclus des actions ordinaires des serviteurs
dans la réalisation de son miracle. Il aimerait se servir aussi du peu que nous
avons pour sauver le monde. Mais la plupart de temps dans notre vie chrétienne,
nous sommes très réticents à coopérer avec Dieu. Nous pensons que nous ne
sommes pas dignes, ou nous pensons que nous sommes faibles, ou peut-être nous
pensons que nous n'avons rien que Dieu peut utiliser. L’évangile d’aujourd’hui
nous dit que chacun de nous ici présent a ce que Dieu veut pour opérer un
miracle dans notre société. A chacun de se demander : Comment puis-je
contribuer à l’œuvre de Dieu dans l'église et dans la société aujourd’hui?
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