Monday 23 May 2016

AU COMMENCEMENT DIEU LES FIT HOMME ET FEMME



Marc 10, 1-12
J’ai l’impression que je suis sur un terrain glissant. Premièrement parce que je ne suis pas marié, deuxièmement parce que  le mariage et le divorce sont quand même des sujets sensibles dans notre société. Malgré ces limites qui se présentent face à ce texte, quel message peut-on tirer de ce passage ?
Les Pharisiens voulaient tendre à Jésus un piège et le mettre en contradiction avec Moïse. Ils ont posé leur question au sujet du divorce, plus exactement au sujet du renvoi de l’épouse. Mais Jésus ose répondre, amplement, sur le devenir global de l’homme et de la femme, en donnant le sens aussi bien du mariage que toute vie humaine envisageable.
La réponse de Jésus éclaire d’un coup tous les secteurs de la vie morale : Vous vous appuyez sur une permission de Moïse, dit Jésus à ses contradicteurs ; « c'était en raison de votre endurcissement ». Mais avant Moïse, il y a Dieu, avant les arrangements de Moïse, il faut voir le dessein de Dieu, comment Dieu a fait les choses « au commencement », c’est-à-dire au moment de la création. Jésus nous amène bien au-delà des pharisiens, au-delà de Moïse, au-delà de la loi et au-delà de l'histoire. Il nous amène au début de la création, le commencement de la race humaine. Voilà le facteur déterminant.
Pour expliquer sa réponse, il se concentre sur trois éléments importants : Les actions de Dieu : au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. Les désir de Dieu : A cause de cela l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme. A fin, il parle de l'avertissement de Dieu : Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a uni.
 La perspective que pose Notre Seigneur ne fait pas fi des aléas de la vie, des situations de déception que l’on peut avoir, de la violence, de nos incapacités et infidélités, des blessures reçues. Cette perspective montre que chaque vie, quelle qu’elle soit, doit trouver son fondement dans le dessein de Dieu ; dans le plan de Dieu. C’est dans l’union que nous avons avec Dieu qu’il nous est donné de façonner notre existence comme signe de vie que nous recevons de lui. Sans cette union avec Dieu, toutes nos relations n’ont pas de fondement. Sans cette union avec Dieu, nous allons commencer à arranger nos relations et à les organiser selon ce qui nous plait.
Aujourd’hui bien des croyants posent cette question ou posent des questions similaires à Jésus et à son Église. Il y en a pareil questions actuellement. Pour Jésus, le problème ne porte pas d’abord sur les règles de la Loi, fussent-elles données par Moïse. Pour lui, la question porte sur le fond du plan merveilleux de Dieu.
Ce passage veut nous dire qu’aucune loi humaine ne peut prévaloir contre le dessein de Dieu. Qu’il s’agisse de l’indissolubilité du couple, de divers type de mariages, de l’euthanasie, de progrès de la génétique, des droits de l’embryon humain, le croyant doit se déterminer, non pas à fonction des loi, non pas en fonction de ce qui est permis ou réprouver dans la société humaine, mais à fonction de ce que Dieu veut. Dieu veut que notre oui soit clair et sincère. Pas un oui de marchandage et d’explication.

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