Marc
10, 1-12
J’ai l’impression que je suis sur un terrain glissant.
Premièrement parce que je ne suis pas marié, deuxièmement parce que le mariage et le divorce sont quand même des
sujets sensibles dans notre société. Malgré ces limites qui se présentent face
à ce texte, quel message peut-on tirer de ce passage ?
Les Pharisiens voulaient tendre à Jésus un piège et le
mettre en contradiction avec Moïse. Ils ont posé leur question au sujet du
divorce, plus exactement au sujet du renvoi de l’épouse. Mais Jésus ose
répondre, amplement, sur le devenir global de l’homme et de la femme, en
donnant le sens aussi bien du mariage que toute vie humaine envisageable.
La réponse de Jésus éclaire d’un coup tous les secteurs
de la vie morale : Vous vous appuyez sur une permission de Moïse, dit Jésus à
ses contradicteurs ; « c'était en raison de votre endurcissement ». Mais avant
Moïse, il y a Dieu, avant les arrangements de Moïse, il faut voir le dessein de
Dieu, comment Dieu a fait les choses « au commencement », c’est-à-dire au
moment de la création. Jésus nous amène bien au-delà des pharisiens, au-delà de
Moïse, au-delà de la loi et au-delà de l'histoire. Il nous amène au début de la
création, le commencement de la race humaine. Voilà le facteur déterminant.
Pour expliquer sa réponse, il se concentre sur trois
éléments importants : Les actions de Dieu : au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme. Les désir de Dieu : A cause de cela l'homme
quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme. A fin, il parle de l'avertissement
de Dieu : Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a uni.
La perspective que
pose Notre Seigneur ne fait pas fi des aléas de la vie, des situations de
déception que l’on peut avoir, de la violence, de nos incapacités et infidélités,
des blessures reçues. Cette perspective montre que chaque vie, quelle qu’elle
soit, doit trouver son fondement dans le dessein de Dieu ; dans le plan de
Dieu. C’est dans l’union que nous avons avec Dieu qu’il nous
est donné de façonner notre existence comme signe de vie que nous recevons de
lui. Sans cette union avec Dieu, toutes nos relations n’ont pas de fondement.
Sans cette union avec Dieu, nous allons commencer à arranger nos relations et à
les organiser selon ce qui nous plait.
Aujourd’hui bien des croyants posent cette question ou posent
des questions similaires à Jésus et à son Église. Il y en a pareil questions
actuellement. Pour Jésus, le problème ne porte pas d’abord sur les règles de la
Loi, fussent-elles données par Moïse. Pour lui, la question porte sur le fond
du plan merveilleux de Dieu.
Ce passage veut nous dire qu’aucune loi humaine ne peut
prévaloir contre le dessein de Dieu. Qu’il s’agisse de l’indissolubilité du
couple, de divers type de mariages, de l’euthanasie, de progrès de la
génétique, des droits de l’embryon humain, le croyant doit se déterminer, non pas
à fonction des loi, non pas en fonction de ce qui est permis ou réprouver dans
la société humaine, mais à fonction de ce que Dieu veut. Dieu veut que notre
oui soit clair et sincère. Pas un oui de marchandage et d’explication.
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